L’homme
Il est illusoire sans doute
de tenter de cerner le caractère d’un homme.
Cependant, en atteignant un niveau élevé dans
la société, Saconney a laissé des traces
publiques de son passage.
Par l’aérostation, le cerf-volant
et l’aviation, Saconney a été amené
à fréquenter la grande bourgeoisie aisée
(l’aérostier fabriquant d’apéritif
Dubonnet ou le cerfvoliste lainier Wenz par exemple). Ces
relations ne lui ont pas donné le goût des mondanités.
Ainsi toute sa vie, il a conservé sa maison simple
de Meudon située près du parc aérostatique
de Chalais.
Néanmoins, si les distinctions de classe
ou de fortune lui étaient étrangères,
il conservait celle, somme toute tout aussi aristocratique,
de polytechnicien.
Divers témoignages attestent de son
naturel amical ou même affectueux dans des cadres intimes
de relations humaines. En revanche, dans un cadre public,
il protégeait parfois un naturel timide par des excès
d’autorité. Quelques témoignages dont
certains proviennent de ses égaux ou de ses supérieurs,
disent alors sa sévérité et même,
à l’occasion, sa dureté envers ses subalternes.
La carrière
La carrière militaire
de Saconney est brillante. Il est titulaire de très
nombreuses décorations françaises et étrangères
des pays alliés européens de la grande guerre.
Il est cité plusieurs fois à
l’ordre de l’armée. Voici la première
du 8/11/1914 : « A rendu des services importants en
organisant rapidement une section automobile de ballons captifs
et de cerfs-volants montés. A parfaitement commandé
cette section sur le champ de bataille et a fait à
bord du ballon captif dans des circonstances difficiles et
malgré le feu de l’artillerie ennemie de nombreuses
ascensions pour situer les batteries adverses et régler
le tir de notre artillerie. »
Il devient général de division
en 1929 et quitte l’armée en 1934.
Jacques Théodore Saconney décède
à Dijon le 14 juillet 1935.
Sources et remerciements
En 1980 était paru dans le «
Lucane » une biographie complète et intéressante
du général Saconney par André Mignard.
Pour l’essentiel, celle donnée
ci-dessus est informée aux mêmes sources qui
sont principalement :
- le service historique de l’armée
de l’air à Vincennes
- la bibliothèque du Musée de l’Air au
Bourget
- les services historiques de la Marine de Vincennes et Cherbourg
- « le Cerf-Volant » et « la revue du cerf-volant
» 1909 à 1914
- « l’aérophile » novembre 1909
- « La Science et la Vie » avril 1914
- Annuaire de la photographie 1908
- Revue historique des armées n° 4 /1988 –
article de Norbert Desgouttes - ballons et cerfs-volants dans
la Marine
- La revue du Génie 1907 et 1909.
Je suis de plus très redevable des
informations données par
- Stéphane Hervé qui me laisse bénéficier
de ses recherches sur les cerfs-volants anciens.
- Jean Leck Saconney pour son site généalogique
- Jean-Louis Saconney qui m’a patiemment et très
aimablement renseigné sur son père.
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