Par
Pierre MAZIERES : Pierre PICAVET (1892 – 1973)
(Cet article est la version revue du texte publié dans
le Nouveau Cerfvoliste Belge de septembre 2000).
La
suspension PICAVET
Les cerfs-volistes qui pratiquent la photographie aérienne
ont le choix entre différents moyens de suspension
de l’appareil sous la corde du cerf-volant. En Belgique
et en France, on utilise presque uniquement la suspension
pendulaire par une tige rigide d’environ 1 m de longueur.
Aux Etats-Unis, la majorité des cerfs-volistes utilise
la suspension Picavet et la désigne par ce nom. Selon
ses adeptes, cette suspension amortit mieux les oscillations
de l’appareil photographique dues aux variations de
la vitesse du vent.
Cerf-voliste à Lille
Pierre Louis PICAVET, renommé dans le petit monde des
cerfs-volistes américains, est né à Lille
(dans le nord de la France), rue Jeanne Maillote, le 24 janvier
1892 au domicile de sa mère. Il entre en 1909 dans
une école d’ingénieurs, l’Institut
du Nord.
La même année, BLERIOT traverse la Manche en
aéroplane à la vitesse moyenne de 60 km/h. En
août, le grand meeting de Reims qui rassemble les meilleurs
aviateurs,attire 500 000 spectateurs. Le record d’altitude
en avion est de 155 m. L’extraordinaire engouement pour
l’aviation attire une partie de la jeunesse vers le
cerf-volant qui semble encore une branche prometteuse de l’aviation.
Pour ces nouveaux cerfs-volistes, le cerf-volant n’est
surtout pas un jouet, mais un outil pour entrer dans un siècle
que l’on pensait devenir celui de l’air et de
l’électricité.
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