D.C.A.
( Défense contre aéronefs ) ( 1917 – 1919
)
A
l’apparition de l’aviation militaire, il a d’abord
semblé que l’avion était invulnérable.
Ensuite, le temps des interrogations est venu et Saconney
a été chargé de vérifier cette
invulnérabilité.
Pour cela, il fait construire un grand cerf-volant
biplan de forme semblable à celle des avions (en fait
ce sont les avions qui avaient la forme des cerfs-volants).
L’appareil construit en tubes d’acier et en tissu
pèse 150 kg et a une surface de 60 m2. Il comporte
également un flotteur en acier qui figure le réservoir.
Le cerf-volant est alors lancé à 1000 mètres
d’altitude à l’aide de treuils électriques.
La manœuvre est faite à bord du contre- torpilleurs
« La Fourche » qui croise à 4 km des côtes
au large de Toulon en 1912. Les batteries situées à
terre ouvrent le tir et « disloquent » la cible.
Réservoir percé et haubans rompus. Ainsi apparaît
la fragilité des avions. Saconney continue à
s’intéresser au sujet et donne des cours de tir
antiaérien aux aérostiers.
Saconney a toujours été en relation
avec les aérostiers italiens. C’est à
la suite d’un voyage d’étude à Venise
sur les ballons de barrage contre avion, que Saconney propose
une réorganisation de la D.C.A. Cette fonction lui
est attribuée en octobre 1917. Cette nouvelle activité
occupe Saconney jusqu’en 1919. Saconney s’y révèle
« organisateur remarquable », mais la reprise
en main se fait avec quelques « grippements »
entre les éléments de l’ancienne organisation
et la nouvelle mise en place
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