Samuel Franklin Cody
Londres 1890
Ses balles de revolver pulvérisent les boules de verre
disposées à quelques millimètres de Maud,
sa femme et partenaire qui essuie le tir sans bouger d'un
cil. Lui, tire des deux mains, dans toutes les positions et
même de dos en utilisant un miroir. Le public Londonien
de l'Olympia qui a frémi pendant le spectacle intitulé
"Wild West Burlesque" est maintenant conquis. Samuel
peut s'estimer satisfait. Son spectacle s'exporte bien et
a autant de succés qu'aux Etats Unis.
Bien sûr il va devoir faire face à
quelques désagréments. Mais il saura réagir.
D'abord Cody, le vrai, le Buffalo Bill, lui fait un procés
pour usurpation du terme "Wild West". Il trouve
vite la parade et, avec culot, inscrit sur l'affiche : "Le
Capitaine et Mademoiselle Cody, fils et fille de Buffalo Bill".
Ensuite Maud, sa femme, le quitte et repart pour les Etats
Unis. Il trouve vite une autre compagne, Lela Blackburne Davis,
qui a quinze ans de plus que lui et est mère de quatre
enfants. Il inclut tout ce petit monde dans son nouveau spectacle
qu'il baptise "S.F.Cody and Family, Champion Shooters
of America". Le succés est de nouveau au rendez-vous.
Paris
1892
Un cavalier faisant la course avec un cycliste. C'est le spectacle
inédit que Cody présente aux Parisiens sur la
piste de Levallois-Perret. Aprés une course épique,
il réussit à battre le champion de l'époque,
Meyer de Dieppe. D'autres défis suivront. Les Français
acclament celui que l'on appelle dans la presse "Le roi
des cowboys".
De retour en Angleterre, il monte un nouveau
spectacle intitulé "The Klondyke Nugget".
La toile de fond de cette nouvelle revue est la ruée
vers l'or. On y retrouve tous les bon vieux ingrédients
de ce genre de spectacle, le bon, la brute et la jolie héroine,
et bien sûr tout le savoir-faire d'homme de scène
de Cody. La tournée sillonne l'Angleterre et draine
le public.
Etant d'un esprit touche-à-tout, il
propose aussi à l'armée le brevet d'un revolver
qu'il vient de concevoir. Pour en prouver lefficacité,
il fait mouche sur des pièces de monnaie que l'on jette
devant lui. Cody ne parvient pas à dérider les
militaires et on lui demande, sous peine d'amende, de cesser
de maltraiter ainsi les devises de sa Très Gracieuse
Majesté.
|