Le
treuil
Il
fonctionnait avec un moteur électrique à courant
continu qui permet de régler la vitesse avec un rhéostat.
Le tambour en fonte pouvait ainsi enrouler le câble
à une vitesse comprise entre 0,1 et 7 m/s.
La puissance nécessaire pour ramener un train de cerfs-volants
est tout à fait hors de proportion avec la puissance
mise en jeu par un ouvrier travaillant 8 heures. Celui-ci
a, avec des manivelles enroulant un câble une puissance
de 6 kgm/s (0,08 CV). Le retour d’un train de 10 Km
tirant à 70 kg nécessiterait 3 hommes se relayant
pendant 32 heures ou 16 hommes ensemble pendant deux heures.
Un moteur était donc indispensable.
Le fil arrive des cerfs-volants par une poulie orientable,
puis entre dans l’abri et dans les gorges de 2 jeux
de 4 poulies qui forment un toueur pour détendre le
fil avant son enroulement sur un tambour.
Le conducteur du treuil pouvait mesurer la vitesse de déroulement
ou d’enroulement du fil, sa tension et la longueur dévidée.
Le fil.
Il
est en acier et était fabriqué spécialement
pour cet usage. Les bobines avaient une longueur maximale
de 4500 mètres.
Le fil monté sur le treuil mesurait au maximum 20 Km
et était constitué comme suit :
4 à 5 Km de fil de diamètre 0,9 mm
8 à 9 Km « « 0,8 mm
3 à 4 Km « « 0,7 mm
2 à 3 Km « « 0,6 mm.
L’ensemble du fil pesait plus de 70 kg. Les fils étaient
raboutés par un torsadage et brasés. Ces points
de liaison sont fragiles et causent de gros soucis à
Assmann. En 1913, il y a 3,6% de ruptures, ce qui envoie au
sol des dizaines de Km de fil d’acier préjudiciables
aux églises, arbres, châteaux et moulins à
vent du Brandebourg. Une partie du fil est récupérée,
mais une autre partie finit hachée dans des bottes
de paille et fait mourir quelques vaches en arrivant dans
leur estomac. Bref, comme à Berlin, le voisinage est
irrité par les cerfs-volants et demande des dédommagements
ou interdictions d’accès de son terrain.
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