L'Aviator
Club 
Picavet partage cet enthousiasme et en 1911 il fréquente
les concours de cerf-volant du Nord et devient secrétaire
de l’Aviator Club Lillois où il fait en 1912
(il a 20 ans) une conférence sur les usages scientifiques
du cerf-volant. A la réunion hebdomadaire du club,
le samedi soir, il donne des cours de géométrie.
Le dimanche, des ascensions humaines sont organisées
à RONCHIN à l’aide de trains comportant
jusqu’à 10 cerfs-volants de type militaire SACONNAY.
Très probablement, Picavet rencontre régulièrement
Pantenier, autre cerf-voliste lillois qui ascensionnait lui
aussi au même endroit.
Il est d’ailleurs curieux qu’à l’époque
trois clubs pratiquaient le cerf-volant à Lille :
- l’Aigle Club de Pantenier, l’Aviator Club Lillois,
et le club Nord Aviation. Ce dernier était spécialisé
dans le vol à voile qui utilisait des appareils techniquement
très proches du cerf-volant. Ce nombre de clubs révèle
un vif attrait pour le cerf-volant, probablement un goût
pour les associations, mais peut-être aussi des rivalités.
En plus de son activité à Lille, Picavet est
correspondant des mensuels parisiens « Le cerf-volant
», puis « La revue du cerf-volant ». Ses
articles traitent d’un treuil de sa conception, des
moyens de mesurer la vitesse du vent, de l’application
au cerf-volant des célèbres travaux de G. Eiffel
(celui de la tour) sur la résistance de l’air,
des cerfs-volants paragrêle. Surtout il publie en novembre
1912 son article sur la suspension pendulaire elliptique.
D’autres avant lui avaient imaginé des systèmes
dans lesquels l’appareil décrit une ellipse,
et notamment Saconnay, mais seule la suspension Picavet est
encore utilisée.
Toujours en 1912, Picavet devient vice-président de
l’Aviator Club Lillois et achève ses études
d’ingénieur (section chimie) avec 79 de ses camarades
d’école. Neuf d’entre eux vont mourir dans
la guerre épouvantable qui s’annonce et que tant
de futurs combattants ont aveuglément désirée.
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