Pierre PICAVET
. Le Cerf-voliste
. L'Aviator Club
. Le photographe
. L'aérostier
 
ASSMANN
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GEORGE
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PANTENIER
PUJO
SACONNEY
LIENS
 

L'Aviator Club
Picavet partage cet enthousiasme et en 1911 il fréquente les concours de cerf-volant du Nord et devient secrétaire de l’Aviator Club Lillois où il fait en 1912 (il a 20 ans) une conférence sur les usages scientifiques du cerf-volant. A la réunion hebdomadaire du club, le samedi soir, il donne des cours de géométrie. Le dimanche, des ascensions humaines sont organisées à RONCHIN à l’aide de trains comportant jusqu’à 10 cerfs-volants de type militaire SACONNAY. Très probablement, Picavet rencontre régulièrement Pantenier, autre cerf-voliste lillois qui ascensionnait lui aussi au même endroit.
Il est d’ailleurs curieux qu’à l’époque trois clubs pratiquaient le cerf-volant à Lille :
- l’Aigle Club de Pantenier, l’Aviator Club Lillois, et le club Nord Aviation. Ce dernier était spécialisé dans le vol à voile qui utilisait des appareils techniquement très proches du cerf-volant. Ce nombre de clubs révèle un vif attrait pour le cerf-volant, probablement un goût pour les associations, mais peut-être aussi des rivalités.
En plus de son activité à Lille, Picavet est correspondant des mensuels parisiens « Le cerf-volant », puis « La revue du cerf-volant ». Ses articles traitent d’un treuil de sa conception, des moyens de mesurer la vitesse du vent, de l’application au cerf-volant des célèbres travaux de G. Eiffel (celui de la tour) sur la résistance de l’air, des cerfs-volants paragrêle. Surtout il publie en novembre 1912 son article sur la suspension pendulaire elliptique. D’autres avant lui avaient imaginé des systèmes dans lesquels l’appareil décrit une ellipse, et notamment Saconnay, mais seule la suspension Picavet est encore utilisée.
Toujours en 1912, Picavet devient vice-président de l’Aviator Club Lillois et achève ses études d’ingénieur (section chimie) avec 79 de ses camarades d’école. Neuf d’entre eux vont mourir dans la guerre épouvantable qui s’annonce et que tant de futurs combattants ont aveuglément désirée.