Derniers essais.

Au meeting aéronautique d’Anvers en 1920, le capitaine George présente son nouveau cerf-volant militaire d’ascension humaine. Contrairement à tous ses collègues militaires des autres armées, il considère que le ballon captif ne remplace pas avantageusement le cerf-volant dans tous les cas. En particulier, l’approvisionnement en hydrogène des ballons peut être difficile lors des campagnes militaires et le ballon est beaucoup plus vulnérable lors d’une attaque par avion que le cerf-volant. Les trains classiques militaires comportaient 5 ou 6 cerfs-volants d’environ 10 m2 chacun. Cette multiplicité d’appareils nécessitait des réglages longs et engendrait parfois une dangereuse instabilité. George revient alors au procédé initialement mis en œuvre du cerf-volant unique (Maillot et Baden Powell) ou en nombre réduit (Pantenier).Pour cela, il construit un cerf-volant identique à celui qu’il avait utilisé à Spa, mais beaucoup plus grand. Le nouvel appareil a une surface de 56 m2, une envergure de 12 m et pèse 95 kg. L’ossature est faite en bois profilé creux. Un second cerf-volant ayant la même forme mais de “ seulement ” 32 m2 sert à remorquer la nacelle le long du cable tendu par le grand cerf-volant.


Le déroulement de l’ascension est le suivant : 300 m d’un cable d’une résistance de 3000 kg sont déroulés du treuil. Le grand cerf-volant sustentateur est accroché, puis lâché dans le ciel. On déroule alors le cable jusqu’à ce que la hauteur atteinte soit d’environ 500 m. Le cerf-volant tracteur est alors fixé sur le cable tendu vers le ciel. Le dispositif consiste à faire traverser le cable à la cellule antérieure du cerf-volant en le maintenant par des poulies situées au-dessus et au-dessous de la cellule. Ce cerf-volant tracteur est solidaire d’un chariot roulant sur le cable et auquel est suspendue la nacelle embarquant l’observateur. De cette nacelle, il est possible de régler l’incidence du cerf-volant de traction et donc la montée ou la descente de la nacelle le long du cable tendu vers le ciel. Le système fonctionne convenablement , seul le retour au sol et la récupération du cerf-volant de 95 kg peut être difficile. Il ne semble pas que l’armée belge ait donné suite à ce type d’ascension.

En 1922 George abandonne l’armée pour invalidité.