Un monde
nouveau sans cerfs-volants
Après 1918 Frantzen tente de reconstituer une association
française cerf-voliste mais les adeptes ne sont plus
assez nombreux. Les immenses progrès de l'aviation
pendant la guerre ont fait tomber en désuétude
le cerf-volant (ainsi que le ballon mais pas encore le dirigeable).
En 1930 un éphémère Club Cerf-Voliste
de France tente en vain de relancer les ascensions humaines.
Frantzen s'intéresse alors beaucoup au parachute.
Peu avant la deuxième guerre, Frantzen comme beaucoup
de ses compatriotes est lié à des associations
d'anciens combattants. C'est probablement par une de ces associations
qu'il prête son concours au mouvement politique de droite
des Croix de Feu du Colonel de la Rocque dont les objectifs
sont peu clairs (mais pas fascistes comme il a été
dit).
En 1956, retiré en Normandie, Frantzen rédige
un long fascicule illustré de photos et de plans. Ce
manuscrit est destiné au Musée de l'Air où
il est toujours consultable. Frantzen décède
à Ryes, dans le Calvados, le 27 mars 1975 à
93 ans.
Par son sens de l'organisation, son enthousiasme, son prosélytisme,
son imagination, il est l'un des plus éminents cerfs-volistes
français. Il a disparu au moment où d'autres
adultes, cherchant “sous les pavés la plage ”,
redécouvraient sans honte, avec de nouveaux matériaux,
le cerf-volant ludique et inventaient en occident te cerf-volant
artistique.
Remerciements :
Musée de l'Air du Bourget
Nico van den Berg (Pays-Bas)
et particulièrement Monsieur Thierry Frantzen qui m'a
aimablement fourni des renseignements sur son grand-père.
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